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Le fantôme

 

En ces journées brumeuses,
Des ondes venimeuses
Envahissent mon âme
Où désespoir se pâme.
 
Rêvance pour symptôme,
Flagrance des fantômes :
Tu es là, peau contre peau.
Et tes yeux s'inondent d'eau.
 
Apparition fugace,
Parle-moi, soit loquace.
Chaque mot de tes lèvres
Est symbole de fièvre.
 
Mais il pleut sur notre corps.
Chaque larme est désaccord.
Et ta bouche se ferme
Sur ce corps qui m'enferme.
 
Alors, je te caresse
De toute ma détresse.
Mon aimée, ma promise,
Ma douleur insoumise.
 
Je chante à ton oreille
Un havre de merveilles.
Un pays où autrefois
A su fleurir notre foi.
 
Désir sur ton visage
Et fleur à ton corsage,
Je conte les nuages;
Evanescents mirages.
 
Soudain, en un long spasme
Tu beugle tes sarcasmes :
"Prends conscience, tu te mens,
Tu es l'oeuvre du dément !"
 
Mes muscles se relâchent
Sur une vie que je gâche.
 
Et de mes bras livides
Je n'enserre plus que vide.
 

1999



VERHILLE Arnaud 2001-09-20