Lentement, sur ma feuille, les mots se tressaient.
Et des vers, les rimes, doucement s'aiguisaient.
Que faire de celle-là, où placer telle autre,
Qu'écrire pour que cette poésie soit notre ?
Écoute battre ton coeur, poursuis ta muse.
Protège toi de cheveux de la méduse -
Qui pétrifient les amoureux, sans excuse.
Et le crayon de bois sur le papier courait.
En l'accompagnant, mes pensées virevoltaient.
Sur l'être aimé, bien sûr, sur son sourire.
Sur sa présence, qui, mes maux, savait guérir.
La poésie est une extase qu'on vit à deux.
Un doux domaine, intime, pour amoureux.
Tu es, Florence, la lectrice de mes voeux.
1999