Pour toi, mon torse, j'ai écartelé.
En mon corps, les fluides se sont mélés.
Douloureusement, le sang, la lymphe,
Coulent en bouillons, pour toi, ma nymphe.
Et terriblement, j'arrache mon coeur,
De sa prison de souffrance et de pleurs.
Mon coeur qui brûle et se consume,
Sur un plateau, un rêve posthume.
Et puis il saigne, et se déchire,
Puis il se reprend, veux te maudire.
Mais il est seul et saigne encore,
Et crie d'amour jusqu'à l'aurore.
1999