Passe le temps, passent les heures.
Tous ces instants me laissent rêveur.
En chaque endroit, en chaque lieu.
Les signes divins sont lumineux.
Dans un oiseau ou dans un arbre,
Dans un bureau, un candélabre.
Et même ma mie, dans tes cheveux,
L'océan sans fin et fabuleux,
Emplit la terre de ses embruns.
Dans tes cheveux, je suis marin.
Tu es mon île, mon refuge,
la liberté pour un transfuge.
La longue digue où mes malheurs
S'échouent pour renaître au bonheur.
Et le temps passe, se prélasse.
Et l'on oublie de guerre lasse.
Qu'avec son flux s'envole l'âge,
Et les sentiers où l'on s'engage.
1999